Comment gérer le syndrome de l’imposteur quand on est une entrepreneure badass ?
Que tu génères 2000 € de chiffres d’affaires mensuel ou 110 000 €… Le mal est le même !
Dans l’univers passionnant mais parfois vertigineux de l’entrepreneuriat, la clé du succès réside non seulement dans la gestion de son temps, mais aussi dans le maintien de sa confiance en soi.
Parce que, même si ton business est prospère, tu peux te retrouver aux prises avec le doute qu’engendre le syndrome de l’imposteur. Tu sais, cette sensation que tu n’es pas légitime, que tu ne mérites pas ton succès ou que tes réussites ne sont dues qu’au facteur « chance » ! Tu te reconnais ?
Comment ne pas te prendre en pleine poire le syndrome de l’imposteur et mettre, par la même occasion, en danger tout ton business ?
Syndrome de l’imposteur : suis-je en plein dedans ?
En fait, tout est parti de là. À la suite à la parution d’un article, j’ai reçu plusieurs commentaires de lecteurs et amis qui m’informaient d’un problème d’affichage sur certains téléphones (le fameux responsive).
Mon premier réflexe ? L’auto-flagellation.
Ma première réaction a été : « Merde, merde, je parle justement de faire attention aux détails et je ne suis pas capable de gérer ça ! »
La deuxième réaction : « Mais franchement Mélanie, tu passes pour quoi là ! Qui va vouloir travailler avec toi si tu n’es pas capable de présenter un site convenable ??! »
La troisième (un peu extrême, mais j’y ai quand même pensé.) : « Je ne suis pas capable ! Je vais tout arrêter ! Je suis une imposture ! Pourquoi est-ce que des entrepreneures me feraient confiance pour les aider à passer au niveau supérieur ? »
Ah… On y est ! Le fameux syndrome de l’imposteur !
Celui qui guette patiemment le petit grain de sable dans la mécanique parfaitement huilée. Celui qui, à la première occasion, te ferait presque tout abandonner ! Ça te parle à toi aussi ?
J’en ai parlé à mon amie et aussi successful entrepreneure Solène Pignet (de Creators for Good) dans l’espoir d’un peu de compassion. Peut-être avait-elle été confrontée aux mêmes problèmes et avait une solution technique ?
Sa réponse a été tout autre : « Bah, tu t’en fous ! C’est du détail, tu as d’autres choses à gérer ».
Ben… C’est que… En fait oui !
Ce que j’aurais dû me dire au lieu de douter de moi.
Les paroles de Solène ont résonné en moi. J’avais d’autres choses à gérer, c’est vrai.
Oui, je n’ai pas pris le temps de gérer les paramètres de mise en page de l’article sur écran d’ordinateur. Ni sur écran d’ordinateur portable d’ailleurs. Ou sur tablette, sur téléphone IOS, sur téléphone Androïde,… Mais j’avais de très bonnes raisons à ça.
Outre le fait de ne pas être développeur, la raison principale pour laquelle je n’ai pas fait tout ce travail de détails, c’est que j’ai consacré le reste de ma journée à m’occuper de mes clientes.
Et au final, je crois que j’ai fait le bon choix. Car, à la suite de notre avant-dernière séance, ces mêmes clientes que j’accompagne dans la structuration de leur business m’ont dit (véridique) :
« Tu n’as pas été étrangère au choix stratégique de repositionnement de notre start-up. Grâce au travail que l’on a fait ensemble, nous avons pu prendre ces décisions que nous avions du mal à prendre, structurer notre message et nos services et les expliquer de manière très claire auprès de nos clients lors du salon professionnel. »
Sophie Serizier, EXPATEO.
Sophie SERIZIER, la Start-up des expats.
« Le fait d’avoir un accompagnement qui nous permette régulièrement de se poser des questions, de clarifier, d’évacuer le superflux et d’aller droit vers nos objectifs, nous a aidé à passer pas mal d’étapes, de garder un cap et d’aboutir à une réelle stratégie qui correspondait à ce que l’on voulait faire.«
Mon travail avec eux a non seulement contribué à leur développement, mais m’a aussi rappelé pourquoi je fais ce que je fais.
C’est là que j’ai réalisé la chose suivante : le syndrome de l’imposteur peut surgir à tout moment, mais nous avons le pouvoir de le surmonter.
7 signes qui montrent que tu as le syndrome de l’imposteur.
Tu te demandes si tu as le syndrome de l’imposteur en ce moment ?
Voici 7 signes qui ne trompent pas :
- La minimisation de tes accomplissements : malgré tes succès, tu as tendance à minimiser tes réalisations. Tu te dis que de toute façon tu as « juste eu de la chance » ou que « ce n’était pas si difficile ». Plutôt que de reconnaître ton travail et tes compétences.
- Le sentiment d’être une fraude : tu crains constamment que les autres (toute la sphère du web !) découvrent que tu n’es pas aussi compétente qu’ils le pensent. Et si tu étais « démasquée » ? Cela peut te causer beaucoup de stress.
- La surcharge de travail : pour compenser ce sentiment d’imposture, tu as une super solution : tu travailles excessivement pour prouver que tu mérites ta position. Tu ne te dis pas du tout que cela peut mener à l’épuisement professionnel (burn-out toussa toussa).
- La peur de l’échec : tu as une peur intense de l’échec. Tu te dis qu’un échec, même petit, confirmerait que tu n’es qu’une imposture. Cela peut t’amener à éviter les risques ou à hésiter à saisir de nouvelles opportunités.
- Le perfectionnisme : tu te fixes des normes extrêmement élevées et tu te sens mal si tu ne les atteins pas. Tu te sens obligée d’être irréprochable pour ne pas être perçue comme une « fraude ».
- La difficulté à accepter les éloges : lorsqu’on te complimente sur tes réalisations, tu as du mal à les accepter. Tu peux détourner les compliments ou les attribuer à d’autres facteurs plutôt qu’à tes propres compétences.
- La comparaison avec les autres : tu te compares constamment aux autres pros de ton secteur. Tu te sens même parfois inférieure. Même si, objectivement, ton entreprise est un succès. Tu as parfois pensé que les autres réussissent sans effort, tandis que tu dois lutter pour atteindre le même niveau de réussite.
Lutter contre le Syndrome de l’Imposteur.
C’est grave docteur ? On s’en remet de ce satané sentiment d’imposture ? Bien sûr que oui ! (et heureusement !)
Alors, comment lutter efficacement contre le syndrome de l’imposteur ?
Voici quelques stratégies qui ont fait leurs preuves :
- Reconnaître tes réussites : prends le temps de célébrer tes victoires, qu’elles soient grandes ou petites. Tu as travaillé dur pour y arriver et tu mérites d’être reconnue pour tes efforts. Tu es une entrepreneure badass, et rien de moins !
- S’entourer de soutien positif : cherche des personnes qui croient en toi et en ta vision. Leur soutien peut être un puissant antidote au syndrome de l’imposteur. Tu n’as pas de temps à perdre avec ceux qui te plombent pour la moindre excuse.
- Pratiquer l’auto-compassion : sois douce avec toi-même. Tu es humaine et il est normal de faire des erreurs et d’avoir des moments de doute. C’est ce qui te permet de sortir de ta zone de confort et d’acquérir de l’expérience !
Alors, voilà ce que MOI, j’aurai dû me dire aussi :
- Pourquoi je fais ça ? « Pour participer à l’expansion de l’entrepreneuriat féminin et contribuer à créer un monde plus inclusif ».
- Je suis une imposture : « Non ! Tu as déjà 10 ans d’expérience dans le métier. Tu as accompagné une soixantaine d’entrepreneures qui sont parties avec un positionnement clair. Elles ont aussi trouvé des clients grâce à votre collaboration ! »
- Je ne fais pas professionnelle : « Je ne reviens pas sur mon dernier article pour autant. Oui, il faut soigner certains petits détails pour paraître professionnelle. Néanmoins, il vaut mieux passer son temps à soigner ses clients. Quitte à avoir une communication qui ne soit pas parfaite-parfaite, plutôt qu’une communication sans reproche, mais zéro clients ! »
Tu es plus que capable !
Pour conclure, je voudrais te dire ceci : même si le syndrome de l’imposteur peut te faire douter de toi-même, rappelle-toi que tu es capable, compétente et méritante.
Tu as déjà prouvé que tu pouvais réussir en tant qu’entrepreneure badass. Ne laisse pas le syndrome de l’imposteur te faire oublier cela.
Merci à tous ceux et toutes celles qui ont pris le temps de me signaler le problème d’affichage de mon article. Vos commentaires m’aident à améliorer mon travail et à offrir le meilleur contenu possible.
Et toi ? Tu en penses quoi ? T’arrive-t-il de douter parfois ? Quels sont tes petits remèdes pour lutter contre le syndrome de l’imposteur ?
Partage tes expériences et tes conseils dans les commentaires ci-dessous. Ton histoire pourrait aider une autre entrepreneure à surmonter ses propres doutes. Et puis ça m’intéresse d’avoir ton opinion sur le sujet.
Mon petit secret pour lutter contre le syndrome de l’imposteur.
Et maintenant, un petit bonus pour toi 😉
Pour éviter de tomber dans l’autocritique lors de mes moments de doute, j’ai créé un outil que j’appelle la « feuille de doute ». C’est un espace où je note mes motivations profondes et où je compile les retours positifs de mes clientes pour me donner un coup de boost quand j’en ai besoin.
Je conserve cette précieuse feuille dans mon « Déchargeur Mental », toujours à portée de main.
Le Déchargeur Mental est un tableau organisateur qui t’aide à regrouper toutes les informations nécessaires pour communiquer de manière cohérente et efficace. C’est un outil que j’ai affiné et utilisé au fil des années. Il m’a permis de gagner un temps précieux (et on sait tous que le temps, c’est de l’argent !). Je voulais que tu puisses en profiter aussi.
Si tu te retrouves souvent à :
- chercher frénétiquement les liens de tes réseaux sociaux.
- Réécrire ton paragraphe de présentation parce que tu ne te souviens plus où est la dernière version.
- Faire des captures d’écran de bonnes idées pour ne jamais réussir à les retrouver par la suite,
Alors, cet organisateur, disponible sur Trello, Notion et Click-up est exactement ce qu’il te faut. Finis les pertes de temps à chercher les informations de ton entreprise dans tous les coins. Avec le Déchargeur Mental, tout est à ta portée.
Alors, ce syndrome de l’imposteur, on le surmonte ensemble ?
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Eh bien moi je dis tout simplement bravo !
Bravo pour ce regard autocritique plein de réalisme mais surtout plein de bienveillance ! Et un entrepreneur bienveillant avec soi l’est forcément avec les autres, et donc ses clients !
Bravo pour cet argumentaire plein de bon sens (dont on manque cruellement partout !) , moi je vois une pro qui saisit les vrais enjeux de son métier, et de son activité ?
Bref, bravo (de la part d’une de celles qui s’est très souvent sentie dans la peau d’un imposteur, mais pas là ?)
Merci beaucoup Jo pour ton commentaire si positif! En publiant cet e-mail, je me suis rendue compte que beaucoup beaucoup de personne se sentaient dans la peau de l’imposteur. J’espère que cet article aura permis à certain de prendre un peu plus confiance en eux, ou du moins de réaliser qu’on est pas les seuls dans cette situation 😉
Bravo Mélanie pour ton article! En effet le sujet de la légitimité revient souvent, mais « au final qui suis-je pour proposer cela? » Heureusement les retours clients, les personnes avec qui on travaille nous font avancer, la perfection n’existe pas, et heureusement !
C’est tout à fait ca! En 3 ans d’entrepreneuriat, j’ai réalisé que la perfection n’était pas toujours un facteur de réussite et d’efficacité. Même si il faut savoir livrer un travail de qualité, s’attacher à des détails peut très vite nous faire perdre un temps précieux et remettre en question notre capacité à aller de l’avant. Merci pour ton commentaire qui complète parfaitement le sujet de l’article ! J’imagine que la méthode Agile va dans ce sens 🙂